Muchū setsumu – Shōbōgenzō Cette roue du Dharma, c’est celle « d’un bouddha avec un autre bouddha », c’est « en rêve, dire le rêve». Il est évident que c’est seulement quand « en rêve, ils disent le rêve » que les bouddhas-patriarches atteignent l’éveil suprême. S’élever jusqu’au Dharmakāya, c’est, inévitablement, « en rêve, dire le rêve ». C’est alors qu’a lieu la rencontre de bouddha à bouddha. À partir de ce moment-là, ils ne tiennent plus à leurs « tête, yeux, moelle, cervelle, ou corps, chair, main, pieds ». Sans attaches, ils sont, comme dans l’adage « celui qui vend de l’or le reçoit en échange ». « En rêve, dire le rêve » est un chapitre du Shōbōgenzō. Prononcé en 1242 par Dōgen, muchū setsumu est un des chapitres les plus créatifs de ce recueil. La métaphore du rêve est centrale mais aussi utilisée pour ouvrir la porte de l’éveil dans la non-dualité, le rêve comme symbole de l’illusion, du mirage, des ombres. « En rêve, di